
amiante
Publié le 31 Octobre 2023
En France, le secteur du bâtiment est responsable de 25 % de l’empreinte carbone annuelle. À travers la Stratégie nationale bas-carbone 2, des études et prévisions sont en cours, pour une baisse considérable de ce taux. Pour apporter sa pierre à l’édifice, l’association d’entreprises Équilibre des Énergies (EdEn) propose une stratégie de décarbonation axée sur trois volets.
La France a pris des engagements forts au niveau européen, en matière de réduction des rejets de gaz à effet de serre (GES). Les objectifs européens sont en effet rehaussés à un taux de -55 % d’émissions nettes d’ici 2030 par rapport à 1990. En la matière, la France a enregistré une baisse de 25 % en 2022 par rapport à 1990. Si un effort a été consenti, l’enjeu est de taille. La baisse des émissions de GES en 2022 n’est que de 2,7 % par rapport à 2021.
L’association EdEn propose en l’espèce une multiplication par deux du rythme annuel de réduction des émissions de GES.
Dans le bâtiment, la part des énergies fossiles reste élevée (41 %). Pour réduire la dépendance aux énergies fossiles et le taux élevé d’émissions de GES, les énergies décarbonisées comme les chaleurs renouvelables et l’électricité doivent être priorisées. L’État devra également mettre en œuvre une politique incitative pour le recours aux pompes à chaleur, tout en décourageant le renouvellement des équipements alimentés au gaz.
En dépit de ses nombreux avantages, la version actuelle du DPE présente quelques limites. Lors de la réalisation de ce diagnostic, les logements alimentés aux énergies décarbonisées (électricité et pompes à chaleur) doivent faire l’objet d’un traitement spécifique. Les critères relatifs aux logements de petite surface doivent être revus, ces derniers étant souvent pénalisés lors du DPE. L’association EdEn propose également que les seuils du DPE relatifs aux émissions de GES soient plus contraignants.